Bêtes blondes

De Maxime Matray et Alexia Walther
Thomas Scimeca, Basile Meilleurat, Agathe Bonitzer
Prix de la critique (Venise 2018) / Prix Gérard Frot-Coutaz (Festival Entrevues, Belfort 2018)
France - 2017
1h41
comédie, drame
VF
diffusion : 2019
P

Fabien a toujours l’air égaré, et même un peu perché. Éphémère vedette d’une sitcom des années 90, il perd régulièrement la mémoire depuis la disparition de Corinne, sa partenaire à l’écran qu’il aimait tant. Plus rien ne l’étonne, pas même sa rencontre avec Yoni, un jeune garçon plein de larmes, qui trimballe dans un sac la tête de son amant…

PREMIER LONG-MÉTRAGE.

Critiques

  • Une esthétique résolument anti-naturaliste, qui fait la part belle à la fantaisie, voire au fantastique, avec un sens certain de la séduction. Bêtes blondes raconte le parcours semi-cauchemardesque d’un homme qui se réveille un beau jour dans un parc sans avoir aucune idée de l’endroit où il se trouve ni de ce qui lui est arrivé. (…) La densité de péripéties que concentre Bêtes blondes est digne des chefs d’œuvre du screwball. Comme Hawks en son temps, les réalisateurs ont trouvé un interprète à la hauteur de leur imagination débridée en la personne de Thomas Scimeca, dont les talents comiques se sont déjà illustrés au sein de la troupe Les Chiens de Navarre. Son expression toujours un peu flottante, sa nonchalance et la façon dont son visage peut brusquement s’attendrir contrastent ici avec le caractère parfois violent de ses actes et dessinent un personnage véritablement trouble, dans la bouche duquel les dialogues les plus incongrus deviennent naturels. www.critikat.com

  • Une journée folle d’une ancienne vedette de sitcom, quasi amnésique et privée du goût et de l’odorat. Même si elle n’est pas dénuée de facilité, cette aventure absurde, à l’humour très noir, où se mêlent au passage coprophagie, nécrophilie, et même nécrophagie, est plus qu’une simple loufoquerie. Le film parvient à inventer sa propre logique, rappelant Quentin Dupieux ou les Chiens de Navarre (troupe dont Thomas Scimeca, l’acteur principal, est l’un des membres). next.liberation.fr

  • Bêtes blondes ne ressemble à aucun autre film et ne correspond à aucun genre, ou autre catégorisation. C'est un film coloré, rêveur, surréaliste et facétieusement drôle où un voyage, une amitié naissante au milieu de la douleur, du désir et quelques hallucinations mélancoliques se mélangent parfaitement, formant une histoire qui est vraiment un plaisir à suivre des premières scènes. (…) Sous cet extérieur extravagant, on parle ici de souffrance, de désintégration de l'identité après avoir perdu quelqu'un et de la tentative de trouver une échappatoire à cela dans la suppression de toute douleur et l'intoxication, mais aussi dans le monde des rêveries les yeux ouverts et des souvenirs du passé. cineuropa.org