Charlotte a 17 ans

De Sophie Lorain
Avec Marguerite Bouchard, Romane Denis, Rose Adam
Sélection officielle – Angoulême 2018
Canada - 2018
1h29
comédie, drame
VF sous titrée
diffusion : 2019
E
P

Après sa première rupture, Charlotte pense que sa vie est foutue… Foutue jusqu’à ce qu’elle trouve un petit boulot dans un magasin de jouets, plein de vendeurs aussi charmants qu'accueillants. On y travaille un peu, on s'y amuse beaucoup. Charlotte se laisse prendre au jeu et enchaîne les histoires sans lendemain. Mais Charlotte se fait rattraper par le qu’en-dira-t-on. Un garçon qui collectionne les filles, c’est ok, mais une fille… Et si on arrêtait de penser ça ? Charlotte a un plan.

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Critiques

  • Charlotte a 17 ans, dont le premier titre québécois était Salope dans le bon sens du terme […],  n’a rien d’une chronique sociale sur la jeunesse contemporaine assénant un discours didactique et féministe. Le propos est ailleurs, même si le film défend une idéologie progressiste avec une simplicité admirable. Actrice aperçue chez Denis Arcand, Sophie Lorain signe après Les grandes chaleurs un second long-métrage d’une fraîcheur juvénile à contre-courant de la production cinématographique contemporaine. A 60 ans, la cinéaste semble être tombée dans une fontaine de jouvence tant son film respire la jeunesse, l’innocence et une folie contagieuse. […] Emporté par une troupe de comédiens investis qui font corps avec la mise en scène, comme dans une comédie musicale, Charlotte a 17 ans est un film lumineux et intemporel. www.culturopoing.com

  • À travers les aventures de Charlotte, dépendante affective dans le déni soutenue par ses deux meilleures amies, la réalisatrice s’amuse à renverser les perspectives, à l’instar de ses personnages en révolte contre le regard des hommes, des femmes et de la société. […] Avec ses dialogues mordants et sa fantaisie délurée, le film propose rien de moins qu’un parcours initiatique au féminisme, offrant aux jeunes femmes une liberté qu’elles-mêmes se refusent souvent en premier lieu – ainsi que tout un arsenal dialectique hilarant qui pourrait se révéler utile à chacun. Il ne s’agit pas ici d’opposer garçons et filles ou de rejouer la guerre des sexes, puisqu’ils partagent tous au fond les mêmes envies, mais de remettre en question le système moral dans lequel ils évoluent et qui les regarde. www.sofilm.fr

  • Sans avoir à trop forcer le trait, on se prend de passion pour cette gamine pas encore tout à fait femme, déstabilisée par une rupture difficile […]. On se reconnaît en elle, dans sa manière de trébucher, de pleurer un amour définitivement mort à coup de musiques déprimantes, avant de relever la tête, de goûter aux pulsions évidentes de l'adolescence […] des histoires sans lendemain qui sont banalisés chez l'homme, mais incompréhensiblement - et trop facilement - rattachées à un comportement sexuel hors-norme chez la femme. Et c'est là que le film de la cinéaste canadienne prend toute son ampleur : aborder le sujet difficile du slut-shaming au sein d'un teen movie initiatique savoureusement irrévérencieux (et à la lisière du film de potes au féminin vraiment sympa), sur une jeune femme voulant pleinement jouir de sa liberté quitte à être durement confrontée au regard des autres et aux limites abusives de la société contemporaine. fuckingcinephiles.blogspot.com