Le jour des morts-vivants

De George A. Romero
Lori Cardille, Terry Alexander, Joseph Pilato
USA - 1985
1h43
drame, horreur
VOST
diffusion : 2019
E
P

Les morts-vivants se sont emparés du monde. Seul un groupe d'humains, composé de militaires et de scientifiques, survit dans un silo à missiles. Deux solutions se présentent : fuir ou tenter de contrôler les zombies...

VERSION RESTAURÉE.

Critiques

  • Comme à son habitude, Romero couple son récit d’une réflexion philosophique sur sa propre définition de l’humanité via de longs monologues souvent enflammés de ses personnages : qu’est-ce qui nous différencie de ces morts-vivants, en somme ? Et comment réduire la distance qui nous sépare ? Le dilemme qui déchire les deux camps de la base armée, soit les militaires et les scientifiques, consiste à décider s’il faut éradiquer les morts-vivants sans sommation ou s’il existe une possibilité de leur apprendre à ne plus attaquer les vivants. […] Gore, sombre, intelligent et dérangeant au possible, Day Of The Dead explose les limites de la censure et de la morale bien-pensante de son époque pour nous offrir une œuvre aussi virulente que divertissante. www.films-horreur.com

  • Romero inverse les données de ses films précédents : le futur de l'humanité est désormais dans le camp des zombies, et l'animalité dans celui des derniers vivants. Un postulat passionnant qui fait de Day of the Dead, avec La Mouche de Cronenberg, le dernier grand film d'horreur moderne, un genre rongé par la parodie. www.lesinrocks.com

  • Les séquences les plus sanguinolentes ne seront pas l’œuvre de cannibales ressuscités, mais bien d’un savant fou. […] Cette trame induit quelque part de faire du sous-texte politique de la trilogie le texte même du film : à mesure que les militaires s’avilissent, « Bub », un zombie domestiqué, fait montre de progrès qui atténuent la distinction possible entre les vivants et les morts. C’est au fond l’affaire des trois films : morts-vivants et survivants forment une seule et même humanité déliquescente, courant à sa perte. Le zombie, qui à la lettre « ne mange pas pour se nourrir », devient ici à son tour un bien consommable, par le Docteur Logan, qui n’hésite à faire usage de tous les cadavres qui passent sous son scalpel. www.critikat.com