Samouni road

De Stefano Savona
Oeil d'Or du meilleur documentaire (Cannes 2018)
France, Italie - 2018
2h08
documentaire
VOST
diffusion : 2018
E
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Dans la périphérie rurale de la ville de Gaza, la famille Samouni s’apprête à célébrer un mariage. C'est la première fête depuis la dernière guerre. Amal, Fouad, leurs frères et leurs cousins ont perdu leurs parents, leurs maisons et leurs oliviers. Le quartier où ils habitent est en reconstruction. Ils replantent des arbres et labourent les champs, mais une tâche plus difficile encore incombe à ces jeunes survivants : reconstruire leur propre mémoire. Au fil de leurs souvenirs, Samouni Road dresse un portrait de cette famille avant, pendant et après l’événement qui a changé leur vie à jamais.

Le mercredi 28/11 à 20h30, la projection sera suivie d’un débat avec Wissam Alhaj, journaliste palestinien vivant à Paris et dialoguiste du film. Soirée en partenariat avec le Comité Poitevin Palestine.

PLEIN TARIF : 5,50 €
TOUS TARIFS RÉDUITS : 4 €
ADHÉRENTS DIETRICH ET COMITÉ POITEVIN PALESTINE : 3 €

Séances de rattrapage les 4 et 9 décembre (tarifs habituels).

Critiques

  • Ce documentariste consciencieux (Tahrir, place de la Libération) est retourné, entre-temps, dans l’enclave palestinienne, pour en rapporter un bien précieux, plein d’espoir malgré le chaos. Une terre désolée, des gravats, les décombres de maisons, une communauté de paysans… La famille Samouni vit là. Les conditions sont dures, il y a une pénurie de vivres, mais le temps est davantage à la reconstruction qu’aux lamentations. […] Loin d’être partial, Samouni Road ose également montrer, côté palestinien, le culte des martyrs, instrumentalisé par le pouvoir, les divisions politiques, les querelles de voisinage. Parmi les habitants se détache Amal, une fillette d’une dizaine d’années, qui a été ensevelie, blessée gravement à la tête, mais qui a survécu. Son visage lumineux, ses rires et son répondant sont autant de signes d’optimisme dans ce film implacable, mais résolument tourné vers la vie. www.telerama.fr

  • C’est en 2009, alors qu’il tourne Plomb Durci (nom de l’opération militaire israélienne visant à mettre fin aux tirs du Hamas), que le documentariste italien Stefano Savona fait la rencontre de la famille Samouni. Résidents de Gaza, les Samouni sont une famille de paysans tout juste victime de l’attaque « Plomb Durci ». Le bilan est désastreux : 29 morts et une grande partie de leurs cultures endommagées. Savona choisit de leur consacrer son dernier film, toujours avec la même démarche : filmer le conflit au Moyen Orient de l'intérieur, sans se concentrer sur la « photogénie » des cadavres, mais en se focalisant sur ceux qui restent et qui tentent de se reconstruire. […] Pourtant Samouni Road n’est pas une œuvre pro-palestinienne. Le réalisateur garde en permanence son regard critique. On y voit par exemple les hommes du Hamas en pleine récupération politique de la douleur des victimes. Le film se déleste d’images de propagande et préfère se consacrer à ceux qui souffrent mais qui continuent de vivre. www.chacuncherchesonfilm.fr