Earwig
Dans une demeure isolée, à l’abri des grondements d’une Europe hantée par la guerre, Albert s’occupe de Mia, une fillette aux dents de glace, assignée à résidence. Régulièrement, le téléphone sonne et le Maître s’enquiert du bien-être de Mia. Jusqu’au jour où il ordonne à Albert de préparer la fillette au départ…
Critiques
De la même manière qu'elle emprunte au roman original certaines de ses idées, [Lucile Hadzihalilovic] se réapproprie des thématiques (l'enfermement, la répétition), des atmosphères, des lubies, pour les réassembler dans une petite capsule plaine de grain. N'essayez pas d'y déceler une forme établie de narration : c'est peine perdue. Pour apprécier Earwig, il faut apprendre à se lover dans son microcosme de pur cinéma, jusqu'à faire partie soi-même du tableau. Pour certains, c'est la définition même de la poésie. Ils ne sont pas nombreux. Qu'ils se ruent en salle. www.ecranlarge.com
Il faut le dire : Earwig contient plusieurs séquences sidérantes, parmi les plus belles qu’on ait vues récemment. […] Le film épousant la logique des rêves, on peut s’y perdre en conjectures. Il est parfois un peu monotone par la narration, mais riche en termes plastique, sonore et symbolique. Question d’ambiance, d’hallucinations, d’obsessions diverses (la bouche, l’oreille, les cavités). Nourri autant de littérature (Kafka), de peinture (Hammershøi et Hopper) que de psychanalyse, cette fantasmagorie tient du voyage au cœur des limbes. Télérama