
Eddington
Mai 2020 à Eddington, petite ville du Nouveau Mexique, la confrontation entre le shérif et le maire met le feu aux poudres en montant les habitants les uns contre les autres.
Critiques
Drôle, cynique et barré, le film d’Ari Aster nous régale d’une critique sévère des dérapages d’une certaine campagne présidentielle aux États-Unis, où le projet politique s’était effacé au bénéfice des réseaux sociaux et fake news. Un film cruellement délicieux.- www.avoir-alire.com
Si Beau Is Afraid était un geste d’auto-analyse psychiatrique des troubles d’Aster, Eddington lui est une manière de regarder l’Amérique droit dans les yeux, avec tous ses travers, mais vraiment tous. Pendant une bonne heure, avant une bascule folle, le film est une satire sans limite, qui monte crescendo, crescendo, crescendo. À la façon d’un épisode de South Park, Aster décrit avec une acidité corrosive qu’on lui connaît bien la mésentente d’un pays fracturé. - Konbini
Véritable coup de pied dans la figure qui étire son récit au-delà de l’imaginable, Eddington est un nouveau cap dans la jeune filmographie de son réalisateur, qui réussit l’exploit de proposer une œuvre encore plus clivante que la précédente. En résulte un film résolument excessif et mal-aimable qui n’hésite jamais à embrasser dans un même mouvement l’art du grotesque, du film paranoïaque et de la satire incisive. Dans un pays dirigé par un homme ayant régulièrement promis « le feu et la fureur », il s’agit peut-être là du regard le plus lucide qu’un citoyen-cinéaste ait porté sur sa propre nation depuis un bon moment. - www.lebleudumiroir.fr