It follows
Pour Jay, âgée de 19 ans, la rentrée devait être synonyme de cours à la fac, de rencontres avec des garçons et de week-ends au bord du lac. Mais après un rapport sexuel d’apparence anodine, elle se retrouve hantée par d’étranges visions et par le sentiment inexorable d’être suivie par une présence. Jay et ses amies doivent désormais trouver le moyen de fuir cette menace terrifiante qui semble les rattraper…
Critiques
Le postulat pourrait paraître un peut redondant par rapport aux antécédents du cinéma d’épouvante, mais il ne l’est jamais. Une raison à cela, un style graphique, un ton mélancolique, une poigne d’émotions, sensorielles notamment, qui rattachent It Follows à un cinéma indépendant (…) qui décale les images, et écarte les protagonistes des stéréotypes dont on nous bassine dans ces productions. À l’instar de All the boys love Mandy Lane, mais avec un aboutissement narratif et social plus attrayant, la réalisation de David Robert Mitchell éblouit, dans ses silences, ses cadrages, son rapport à la peau, à la texture même de l’image, tout en soignant l’ambiance sonore propres aux thèmes musicaux des classiques des années 70, Halloween de Carpenter en premier. Faux film d’horreur, vrai film d’auteur ? (…) On vous le dit, cette œuvre, même avec ses menus défauts, est totalement incontournable. www.avoir-alire.com
On reconnait vite l'amère douceur du premier long métrage de l'Américain : ses jeunes héros ont beau n'avoir que 21 ans, ils sont déjà gagnés par la mélancolie et regrettent une enfance où tout était possible. Mitchell les regarde avec une grande délicatesse (…). L'angoisse sexuelle est au centre des enjeux de It Follows : dans la malédiction qui frappe les personnages et dans le rite de passage auquel on assiste. Les spectateurs paresseux n'y verront qu'une bobine d'horreur de plus, mais Mitchell comme les grands cinéastes du genre sait à quel point l'horreur altère le rapport au réel et ouvre des portes. C'est là qu'un autre film, celui de l'imaginaire, peut commencer. Le parfum d'horreur 80's, la lumière déclinante, le décor un peu désolé de suburb crépusculaire, tout pousse à une gracieuse mélancolie dans It Follows. (…) Ce récit d'adolescence disperse un sort enivrant, a un charme fou, et confirme que l'horreur actuelle la plus remarquable est à chercher dans les marges et la production indé. Ce It Follows est une vraie petite perle. www.filmdeculte.com