À pas aveugles

De Christophe Cognet
France, Allemagne - 2021
1h49
documentaire
VOSTFR
diffusion : 2024
E
P

Dans des camps de concentration et d'extermination de la Seconde Guerre mondiale, une poignée de déportés ont risqué leur vie pour prendre des photos clandestines et tenter de documenter l'enfer que les nazis cachaient au monde. En arpentant les vestiges de ces camps, le cinéaste Christophe Cognet recompose les traces de ces hommes et femmes au courage inouï, pour exhumer les circonstances et les histoires de leurs photographies. Pas à pas, le film compose ainsi une archéologie des images comme actes de sédition et puissance d'attestation.

Séance-discussion le mercredi 27 novembre à 18h proposée dans le cadre des enseignements de 3 masters de l'Université de Poitiers : Histoire, Culture et Patrimoine, Littérature et culture de l'image, Cinéma et théâtre contemporain. La projection sera suivie d'un temps d'échange avec le réalisateur Christophe Cognet, animé par Anne-Cécile Guilbard, professeure des universités en littérature française du XXe siècle et en esthétique de l'image, Laurence Montel, maîtresse de conférences en histoire contemporaine et Robert Bonamy, professeur d'études cinématographiques (sous réserve).

Proposition soutenue par l'UFR Lettres &Langues, de l'UFR Sciences Humaines et Arts et des unités de recherche Criham et FoReLLIS.

TARIFS HABITUELS

Critiques

  • À pas aveugles a bien conscience de l’horreur des camps impossible à représenter. Mais comme ces photos sont là, « il faut les regarder ». […] On regarde les négatifs comme des reliques d’autant plus précieuses qu’elles témoignent d’une expérience à l’intérieur. Ce sont des images tout à fait concrètes, des tirages exposés, des photos entre les mains. Mais ce sont des énigmes aussi : où la photo a-t-elle été prise, comment, et que font les personnes photographiées ? Le film émet des hypothèses au fil de cette glaçante archéologie. - Le Polyester

  • « Le sol recrache des fragments humains en permanence ». […] Si la phrase fait son effet, elle résonne assez bien avec la démarche du cinéaste. En s’intéressant aux photographies clandestines des camps de concentration et d’extermination, Christophe Cognet étudie ces images rescapées à la manière d’un géologue, remuant la sédimentation historique à la recherche de traces mnémoniques. Des images comme des pierres – il s’agit d’interroger la permanence de ce passé dans notre présent et de pressentir à quel point le premier préfigure le dernier. - Transfuge