The duke of Burgundy

De Peter Strickland
Sidse Babett Knudsen, Chiara D’Anna, Eugenia Caruso
Grande-Bretagne - 2014
1h46
drame
VOST
diffusion : 2015
P

Cynthia, lépidoptériste austère et Evelyn, son étudiante, s’aiment de manière peu conventionnelle : elles entretiennent une relation sadomasochiste faite d’humiliations et de brimades répétées, en apparence orchestrée par Cynthia. En apparence seulement, car l’obsession d’Evelyn se transforme rapidement en une addiction qui mène leur relation à un point de rupture.

Critiques

  • The Duke of Burgundy invente le pastiche du film érotique des années 1970... sans scène de nu ! Ce qui n'empêche pas son histoire d'amour sado-masochiste entre deux femmes, spécialistes des papillons, d'être sensuelle, voire troublante. (…) Peter Strickland (Berberian Sound Studio) met en scène leurs rituels sexuels avec des audaces visuelles et un fétichisme plus raffinés que Jess Franco, pape du nanar sexy de jadis. La singularité de son cinéma doit beaucoup, une nouvelle fois, à la richesse de sa bande son : amplification du moindre bruit de la vie quotidienne, musique superbe, très seventies, elle aussi, du duo Cat's Eyes. www.telerama.fr

  • Par-delà toute son étrangeté, The Duke Of Burgundy est avant tout une histoire d’amour. Malgré la gamme de coquetteries sexuelles déployées (…), Peter Strickland évite soigneusement de flirter avec le sordide ou le racoleur. Ceci grâce d’abord au raffinement visuel de l’ensemble, la direction artistique et la photographie diffusant de délicieuses effluves gothiques. Mais c’est surtout la subtilité de l’étude de couple qui élève The Duke Of Burgundy au-delà de l’exercice de style glacé. Un couple déséquilibré (Cynthia domine Evelyn intellectuellement et financièrement mais est assujettie aux fantasmes sexuels de sa compagne) qui se heurte au problème de la fin de la passion et de l’entretien du désir. Malgré l’artificialité assumée de sa mise en scène, The Duke Of Burgundy crée l’empathie du spectateur avec le personnage de Cynthia et parvient à faire naître l’émotion. (…) C’est bien ce décalage qui confère à l’ensemble sa drôlerie et son parfum si singulier. www.lepasseurcritique.com