Near Death Experience

De Gustave Kervern, Benoît Delépine
Michel Houellebecq, Marius Bertram, Benoît Delépine
France - 2014
1h27
drame
VF
diffusion : 2014
S
P

Paul, un employé sur une plateforme téléphonique, est en plein burn-out. Un vendredi 13, la chronique du journal télévisé sur ce jour particulier lui apparaît comme un signal pour passer à l'acte. Décidé à concrétiser son geste, Il s'enfuit dans la montagne où il va vivre une expérience unique.

Critiques

  • Les réalisateurs posent (…) un regard à la fois triste, comique, tendre et empli d’espoir et de poésie sur cet homme qui dévide sa vie dans des monologues avec sa voix monocorde, tout en abordant l’évolution de l’état du monde, de la société moderne, de l’homme et son besoin de confort et ce que la nature révèle lorsqu’on se confronte à elle. (…) Si « se foutre en l’air nécessite du courage », il est plutôt question ici de courage de vivre avec cette fameuse endurance ‘à endurer’ lorsque les situations, les actes et les conséquences échappent à tout contrôle sans qu’on s’en rende compte. À l’instar de Darren Aronofsky avec Mickey Rourke, Kervern et Delépine nous livrent leur The Westler à la française, avec ce monument littéraire et réalisateur du fiasco La Possibilité d'une Île. Si l’on peut reprocher des longueurs certaines et un personnage qui " parle trop et ne se suicide pas assez ", Near Death Experience nous offre néanmoins des passages bien décalés, nourris d’images contemplatives au rythme d’une bande son entre rock, métal et classique, parvenant ainsi à transfigurer le Houellebecq insaisissable, qui a souvent été hanté par l’idée par de la mort… www.cinechronicle.com

  • Comme à leur habitude, les grolandais Delépine et Kervern réussissent avec Near Death Experience un film unique et hors des normes. Dans une mise en scène décalée (autant au sens propre que figuré), on y voit évoluer un personnage seul, même lorsque du monde gravite autour de lui : la caméra prend le soin de ne jamais montrer les visages des autres personnages, sauf exceptions lorsque le héros crée un véritable contact avec un autre… (…) Avec cette subtilité grossière, ce décalage permanent, ce désespoir rigolard flirtant avec l’œuvre de Samuel Beckett (on retient l’improbable rencontre au milieu de nulle part d’un homme qui propose à notre personnage un jeu pour enfant dans le sable), les cinéastes parviennent avec une grâce paradoxale à nous parler du mal-être de nos sociétés : la banalité d’une vie quotidienne dénuée de sens, qui manque au fond de l’ivresse qu’elle promettait naguère… cinematheque.over-blog.net