Minari

De Lee Isaac Chung
Avec Steven Yeun, Ye-Ri Han, Alan S. Kim
Meilleur film en langue étrangère (Golden Globes 2021) / Prix du Jury et un Prix du Public (Sundance 2020)
USA - 2020
1h56
drame
VOST
diffusion : 2021
P

Une famille américaine d’origine sud-coréenne s’installe dans l’Arkansas où le père de famille veut devenir fermier. Son petit garçon devra s’habituer à cette nouvelle vie et à la présence d’une grand-mère coréenne qu’il ne connaissait pas.

 

Critiques

  • Minari livre ce récit biographique avec délicatesse et tendresse, suivant le quotidien de la famille, entre les petites galères agricoles du père et les facéties du fils cadet – qui compose avec la grand-mère un tandem désopilant. Chung accorde de l’attention aux petites choses, et c’est dans ces moments que le film trouve sa saveur. Son véritable atout ? L’authenticité. […] Avec Minari, Lee Isaac Chung propose avec une justesse une vision de l’expérience des immigrants, avec les difficultés qui viennent avec, et traite le mélange des cultures qu’il a vécu avec un certain amusement. Un portrait de famille nuancé et profondément attendrissant. lebleudumiroir.fr

  • Le minari est une herbe de l’Est de l’Asie, appelée céleri d’eau et cultivée à l’état sauvage. Son développement est un signe de mystère, symbole d’une terre fertile. Cette herbe est à l’image de cette famille sud-coréenne expatriée, débarquée de la Californie pour que le père embrasse l’activité de fermier. […] Chung parle de la complexité du déracinement et de l’identité, le tout emmailloté dans une jolie douceur. Chung expose surtout l’édifice d’une famille fragilisé par l’ambition d’un père aveuglé par le « rêve américain ». cineman.ch

  • Cette histoire familière d'une terre d'accueil vue par ses nouveaux arrivants n'est toutefois pas traitée par la fresque grandiloquente, mais par l'entremise d'un regard intime et personnel d'un cinéaste qui s'est inspiré de son parcours et celui de ses parents. Le récit forcément d'apprentissage et d'initiation en est donc un de rencontres, de frictions et de désillusions. Entre les États-Unis et une famille coréenne. Mais également entre un père qui aspire à de grandes choses et ses rêves qui se heurtent à la réalité de ses proches. Le désir d'une existence meilleure est à la portée de la main. Sauf que pour les atteindre il ne faut pas pour autant sacrifier l'équilibre familial. De ces choix douloureux, Lee Isaac Hung (remarqué en 2007 avec Munyurangabo et qui devrait réaliser la très attendue adaptation du manga et anime culte Your Name) en a tiré un scénario riche, intelligent, sensible et d'un grand pouvoir d'évocation, qui fourmille de thèmes importants. cinoche.com