Sayônara

De Kôji Fukada
Bryerly Long, Geminoid F, Hirofumi Arai
Japon - 2016
1h52
drame
VOST
diffusion : 2017
P

Dans un avenir proche, le Japon est victime d’attaques terroristes sur ses centrales nucléaires. Irradié, le pays est peu à peu évacué vers les états voisins. Tania, atteinte d’une longue maladie et originaire d’Afrique du Sud, attend son ordre d’évacuation dans une petite maison perdue dans les montagnes. Elle est veillée par Leona, son androïde de première génération que lui a offert son père. Toutes deux deviennent les derniers témoins d’un Japon qui s’éteint à petit feu et se vide par ordre de priorité, parfois selon des critères discriminatoires. Mais doucement, l’effroi cède la place à la poésie et la beauté.

Critiques

  • Après Au revoir l'été, chronique solaire aux accents rohmériens, et Harmonium, thriller familial très sombre, Kôji Fukada ne cesse décidément de surprendre, en témoignant d'un réel talent dans chacun des genres qu'il aborde. Récit réaliste d'anticipation, inspiré d'une pièce d'Oriza Hirata, Sayonara (tourné avant Harmonium) déconcerte et intrigue, avant d'éblouir. www.telerama.fr

  • Si nous avions apprécié les précédents longs métrages de Koji Fukada (...), rien ne nous avait préparés à l'immense réussite de Sayônara. (...) Il y a dans ce chef d’œuvre une façon bouleversante d'envisager sans cesse la mort et ne parlant finalement que de vie, de dire adieu à un monde tout en sachant que celui-ci ne s'arrêtera pas. www.filmdeculte.com

  • La grande originalité de ce film de SF domestique est d’avoir employé un véritable robot. La pièce du dramaturge nippon Oriza Hirata dont Sayônara est l’adaptation cinématographique, utilisait déjà cette confrontation inédite entre un acteur et un robot humanoïde. Se nourrissant de la théorie de “la vallée de l’étrange” selon laquelle plus un robot se rapproche des traits humains, plus sa monstruosité est perceptible, Sayônara raconte la fin d’un monde et le déclin d’une existence dans une esthétique solaire faite de teintes ocres et de la poésie contemplative empruntées au cinéma de Tarkovski. lesinrocks.com