Showgirls
Sans famille, sans amis et sans argent, Nomi Malone débarque à Las Vegas pour réaliser son rêve : devenir danseuse. À peine arrivée, elle se fait voler sa valise par l'homme qui l'a prise en stop. Perdue dans la ville, Nomi doit son salut à Molly Abrams, costumière au «Cheetah», un cabaret réputé de la ville. Molly lui trouve un job de stripteaseuse dans une boîte où elle fait elle-même quelques extras. Cristal Connors, la vedette du «Cheetah», très attirée par Nomi, la fait engager dans son show où elle gravit rapidement les échelons. Dans les coulisses impitoyables de Vegas, Nomi devient très vite une rivale gênante.
Séance unique le 11 novembre à 20h30. Les Trésors de Marlène poursuit sa programmation consacrée à la nuit avec un chef d'œuvre maudit du hollandais violent Paul Verhoeven. Assassiné par la critique et ignoré par le public à sa sortie, SHOWGIRLS porta un coup fatal à la carrière de l'actrice Elizabeth Berkley avant d'être progressivement réhabilité par John Waters, Jacques Rivette ou Quentin Tarantino. Satire outrancière et glaçante d'une certaine idée du rêve américain, ce film d'un mauvais goût exquis fait preuve d'une acuité saisissante sur les rapports de domination qui gangrènent l'industrie du spectacle. La projection sera suivie d'une discussion animée par Alexandre Moussa (Critikat), en présence de Stylianos Pangalos, scénariste, réalisateur et enseignant.
Critiques
En 1995, le film est fustigé par les critiques et boudé par les spectateurs. Au fil des ans, il s’imposera comme une satire mordante de l’Amérique actuelle. www.lemonde.fr
Si Showgirls peut appeler à de nombreux qualificatifs, "méconnu" ne serait plus exactement l’un d’entre eux. D’année en année, le film américain le plus décrié de Paul Verhoeven a acquis une réputation culte. (...) Jacques Rivette prenait dans une séquence du spectateur pour les Inrocks en 98 la défense du film. Il avait tout compris : « Showgirls est un des plus grands films américains de ces dernières années, c’est le meilleur film américain de Verhoeven et son plus personnel. Dans Starship Troopers, il a mis des effets pour faire passer la pilule, alors qu’évidemment, Showgirls est à poil. C’est aussi le plus proche de ses films hollandais. C’est d’une grande sincérité, avec un scénario sans aucune astuce qui est visiblement de Verhoeven lui-même, et pas de ce monsieur Eszterhas qui est nul ! Et l’actrice est stupéfiante ! Comme tout Verhoeven, c’est très déplaisant : il s’agit de survivre dans un monde peuplé d’ordures. Voilà sa philosophie. » www.dvdclassik.com