La tendre indifférence du monde

De Adilkhan Yerzhanov
Dinara Baktybayeva, Kuandyk Dussenbaev
Sélection officielle Un Certain Regard (Cannes 2018)
Kazakhstan, France - 2018
1h58
drame
diffusion : 2018
S
P

La belle Saltanat et son chevalier servant Kuandyk sont amis depuis l’enfance. Criblée de dettes, la famille de Saltanat l’envoie dans la grande ville où elle est promise à un riche mariage. Escortée par Kuandyk qui veille sur elle, Saltanat quitte son village pour l’inconnu. Les deux jeunes gens se trouvent entraînés malgré eux dans une suite d’événements cruels et tentent d’y résister de toutes les façons possibles.

Critiques

  • Avec son titre emprunté à L’Étranger d’Albert Camus, le réalisateur clame son amour pour le beau cinéma, pour l’art en général et pour la culture française en particulier. […] C’est un petit bijou que signe Adilkhan Yerzhanov avec La Tendre Indifférence du Monde, conte romantique fidèle à son cinéma de toujours en cela qu’il erre avec grâce entre la tragédie sérieuse et le comique burlesque. Qu’il soit tour à tour soyeux, dur, léger, grave ou romanesque, le film nous emporte dans un univers fascinant où les difficultés de la vie au Kazakhstan s’enroulent autour d’une intrigue imaginée entre beauté et poésie. mondocine.net

  • Violence brute et burlesque, proche du cinéma du Japonais Kitano, et plans d’une grande beauté graphique. La nature, douce, et la ville, sauvage : tout séduit dans ce Bonnie and Clyde kazakh et mélancolique où le cinéaste use de tableaux de maîtres à la manière des vieux cartons du cinéma muet. www.telerama.fr

  • La tendre indifférence du monde aurait pu se cantonner à une critique sociale et politique d’un pays rongé par la corruption et la pauvreté, telle qu’on l’a souvent vue dans le cinéma des ex-pays soviétiques. En réalité, Adilkhan Yerzhanov fait un film sur la création artistique, et particulièrement picturale. Le réalisateur propose une mise en scène soignée, précise, dans laquelle ses comédiens s’intègrent avec douceur et naturel. […] Si la représentation du Kazakhstan cède à une profonde mélancolie, le cinéaste se surprend à ponctuer son récit de véritables éclats de rires. À ces moments, le film se pare d’une théâtralité joyeuse et optimiste. www.avoir-alire.com